24 septembre 2013 à 07:11
Choisir son poste au foot (6/6)
ATTAQUANTS
LE PHYSIQUE
Difficile de décrire les qualités physiques requises pour évoluer au poste d’attaquant. Qu’est-ce qui, sur le plan physique, rapproche Didier Drogba de Lionel Messi par exemple ? Pour faire simple, on peut ranger les attaquants en deux catégories principales.
1– Les attaquant “puissants” (type Drogba), forts dans les duels, bons dans les airs, capables de peser sur une défense.
2– Les attaquants “mobiles” (type Messi), au gabarit plus modeste, mais plus rapides, plus agiles, capables de faire de créer le danger balle au pied.
A ces qualités “spécifiques”, on peut ajouter des qualités communes à tous les attaquants : avoir la capacité de répéter les efforts intenses (appels de balle + courses balle au pied) et résister aux charges des défenseurs adverses.
LA TECHNIQUE
Être attaquant, c’est avant savoir tout faire très vite. C’est grâce à leur vitesse gestuelle que les grands attaquants font la différence et qu’ils parviennent à prendre le meilleur sur les défenseurs.
C’est quoi la vitesse gestuelle ? Être capable d’aller vite balle au pied, d’éliminer son adversaire avec des dribbles rapides, de déclencher rapidement des frappes dans des espaces réduits … Vu que l’objectif premier du poste reste de marquer des buts, il est évidemment très important d’être adroit devant le but adverse.
Enfin, l’attirail du grand attaquant comprend aussi une bonne frappe et un bon jeu de tête.
LA TAILLE
LionelMessi (1,69 m), Robin Van Persie (1,83 m), Radamel Falcao (1,75 m), Zlatan Ibrahimovic (1,95 m), Sergio Agüero (1,72 m), Robert Lewandowski (1,84 m). Cette liste (non exhaustive) des meilleurs attaquants du monde prouve qu’il est impossible de définir la taille idéale pour évoluer à ce poste. Vu l’importance du jeu de tête, on pourrait penser que les joueurs grands ont un avantage sur les autres.
Mais les joueurs plus petits compensent par des qualités de vitesse et de déplacement souvent plus développées. Dans un système à deux attaquants, les entraîneurs utilisent la plupart du temps deux joueurs aux profils différents, avec le plus mobile qui “tourne” autour du plus grand.
LE MENTAL
“Un buteur, ce n’est pas un rêveur, mais un tueur.” C’est ainsi que Bernard Lacombe, meilleur buteur français de l’histoire du Championnat de France avec 255 buts, présente l’état d’esprit qui doit habiter un attaquant. Beaucoup d’attaquants avouent ne penser qu’au but. Ne jouer que pour ça. C’est plutôt compréhensible vu que c’est avant tout sur leur capacité à marquer qu’ils seront jugés.
Si le buteur est mis en avant quand il marque, le poste d’attaquant peut aussi être très ingrat, puisqu’il y a des matches où le nombre de ballons touchés est limité, quand on joue dans une équipe dominée. Il faut donc savoir se montrer patient. Et avoir assez de flair pour se trouver aux bons endroits aux bons moments.
L’EXEMPLE PARFAIT
Quand on demande aux attaquants actuels leur modèle, ils n’ont qu’un nom à la bouche. Pour Lionel Messi, "Ronaldo était mon héros.” Ibrahimovic : “Le seul joueur qui pouvait m’amener à allumer la télé le soir pour regarder du foot, c’était Ronaldo.” Balotelli : “Si on me présente Ronaldo, je promets de bien me comporter jusqu’à la fin de ma carrière.
Une fascination unanime pour Ronaldo (le Brésilien, l’original, le vrai bien sûr) qui s’explique par l’avance que celui-ci avait sur son temps. Quinze ans après son apogée, les vidéos de ses exploits n’ont pas pris une ride. Sautent aux yeux un sens du dribble certainement sans égal dans l’histoire du football, un incroyable réalisme devant le but et une capacité d'accélération foudroyante. Un cocktail explosif et inédit que personne n’a réussi à réunir depuis. Il n’y aura toujours qu’un Ronaldo...
LE PARFAIT CONTRE-EXEMPLE
Il représente à la fois tout ce que ne doit pas être et tout ce que doit être un attaquant. Commençons par ce qui fâche. Filippo Inzaghi, parce que c’est de lui dont il est question, n’avait sur le papier vraiment rien de l’attaquant idéal. Un physique chétif, une frappe de balle de poussin, la vitesse et l’habilité technique d’un pilier droit de rugby. Voilà pour le portrait technico-technique, pas vraiment reluisant.
“En fait, il ne sait pas jouer au football. C’est juste qu’il est toujours au bon endroit” l‘avait même taclé Johan Cruyff. Mais justement, c’est dans ce sens du placement et dans son flair incomparable que se cachait le génie de “Super Pippo”. Dans la surface adverse, c’est comme s’il parvenait à aimanter le ballon : “le sens du placement, de l’anticipation, c’est quelque chose de très naturel. Je savais toujours où le ballon tomberait.” Ou comment marquer 316 buts chez les pros avec la dégaine d’un joueur de DH...
LE TRUC EN +
Cela peut paraître paradoxal, mais les attaquants sont de plus en plus jugés sur leur capacité à bien … défendre. Quand son équipe n’est pas en possession du ballon, son rôle est essentiel pour gêner la première relance adverse et empêcher les passes entre défenseurs adverses.
Un attaquant qui défend intensément, c’est aussi un signal envoyé à ses coéquipiers pour prouver que toute l’équipe est concernée par la récupération de ballon.
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