10 septembre 2013 à 16:54
Choisir son poste au foot (4/6)
MILIEU DEFENSIF
LE PHYSIQUE
Si le nombre de milieux défensifs (un, deux, voire trois) dépend de la tactique utilisée, le rôle des joueurs qui occupent ce poste est clairement défini. Ils évoluent “au coeur du jeu”. Là où les duels et les ballons touchés sont les plus nombreux. On dit souvent d’un bon milieu défensif qu’il possède un “gros volume de jeu”, ce qui signifie qu’il est capable de multiplier les efforts et d’être toujours près du ballon.
Et pour cela, il est nécessaire d’avoir une bonne condition physique. Vu le nombre élevé de duels, il est aussi important d’être puissant pour prendre le dessus sur ses adversaires. Imposer son impact physique, tout en maîtrisant son engagement pour ne pas faire de fautes, est souvent la clé d’une rencontre réussie pour un milieu défensif.
LA TECHNIQUE
Si le milieu défensif ne devait avoir avoir qu’une seule qualité, ce serait la maîtrise technique. Tous ses gestes - les conduites de balles, les passes courtes, les passes longues - doivent être les plus simples et précis possibles. Vu le secteur de jeu où évoluent les milieux défensifs, les pertes sont en effet souvent dangereuses et permettent à l’équipe adverse de vite se projeter vers le but.
La vision de jeu est aussi déterminante : à ce poste, il faut “sentir” le jeu et être capable d’effectuer les bons choix pour mettre ses partenaires dans les meilleurs conditions. L'essence du poste est certainement là : un milieu défensif est d’abord là pour faire jouer les autres.
LA TAILLE
C’est le poste où les profils sont les plus variés. Pour mesurer cette diversité, il suffit juste de se souvenir de la paire quasi parfaite que formait Claude Makélélé (1,74 m) et Patrick Vieira (1,91 m) en équipe de France. La preuve que des joueurs de tous les gabarits peuvent s’imposer au milieu du terrain.
Comme de nombreuses équipes jouent avec deux milieux défensifs, le plus important réside dans leur complémentarité. Sur le même modèle que pour Vieira et Makélélé, on trouve souvent un joueur au physique “normal” à côté d’un autre plus grand, notamment en raison de l’importance des duels aériens dans cette zone de jeu.
LE MENTAL
Le milieu défensif doit être prêt à effectuer un travail ingrat. A ce poste, on prend rarement un plaisir fou. Pas de gestes techniques superflus ou de longues chevauchées balle au pied par exemple. Il faut donc être mentalement apte à accepter ce rôle. Il faut aussi être généreux, puisque le poste exige de multiplier les efforts.
Vu leur position centrale sur le terrain, les milieux déf’ parlent beaucoup à leurs coéquipiers et veillent à la cohérence tactique de leur équipe. Des qualités de leadership sont donc essentiel pour remplir ce rôle “d’aboyeur” respecté et écouté au sein de son équipe.
L'EXEMPLE PARFAIT
Vu la diversité des profils qui évoluent à ce poste, il est difficile de trouver un joueur qui symbolise le milieu défensif idéal. Yaya Touré s’impose en tout cas certainement comme celui qui dispose de la palette la plus large. C’est simple, l’international ivoirien sait tout faire sur un terrain de football. Puissant dans les duels, propre dans les transmissions, excellent dans les airs, infatigable, il possède toutes les qualités requises pour évoluer au milieu de terrain.
Et en plus, Touré a l’avantage de pouvoir se placer très près de sa défense, comme lorsqu’il jouait au FC Barcelone, ou dans une position plus avancée, comme c’est parfois le cas à Manchester City. Une adaptation facilitée par une capacité d'élimination et adresse devant le but rare à ce poste, ainsi qu’une qualité de frappe exceptionnelle.
LE PARFAIT CONTRE-EXEMPLE
Yaya Touré a quitté le FC Barcelone à cause de lui. Lui c’est Sergio Busquets, dont l’éclosion en 2008 a poussé l’Ivoirien à rejoindre Manchester City. Sur le papier, tout ou presque semble opposer les deux hommes. Au sujet de Busquets, on pourrait dire qu’il est l’homme transparent le plus visible au monde. Que ce soit avec le FC Barcelone ou en équipe d’Espagne, il est loin d’être le joueur le plus en vue, mais il fait l’unanimité.
Au premier coup d’oeil, il parait pourtant bien loin du prototype du grand milieu de terrain : son impact dans les duels ne saute pas aux yeux, son jeu de tête est tout juste moyen par rapport à son gabarit, son volume de jeu n’est pas impressionant... Et pourtant, c’est comme si la simple présence de Busquets sur le terrain rendait ses coéquipiers meilleurs. Avec lui, tout semble plus facile et plus fluide. “Si j’étais joueur de football à l’heure actuelle, j’aimerai ressembler à Sergio Busquets. Il fait tout, il est toujours disposé à aider l’équipe, il est généreux, et se donne à fond défensivement” a un jour déclaré Vincente Del Bosque. Busquets, c’est la preuve qu’être un bon milieu défensif, c’est d’abord voir et agir plus vite que les autres.
LE TRUC EN +
S’il est d’abord jugé sur ses qualités défensives, le “6” peut aussi briller sur le plan offensif. Pour cela, il peut se montrer décisif grâce à des passes qui prennent la défense adverse en défaut et mettent ses coéquipiers dans les meilleures condition pour marquer. Mais le meilleur moyen de se faire remarquer est de posséder une grosse frappe de balle et de prendre sa chance de loin. Parce quand ça finit par un but, forcément, c’est spectaculaire et ça reste dans les mémoires. Parmi les maîtres du coup de canon, on peut citer Steven Gerrard, Franck Lampard, Bastian Schweinsteiger, Xavi Alonso, Andrea Pirlo. Une liste non exhaustive. Parce que même au niveau amateur, même quand l’image est pourrie et que les maillots sont de mauvais goûts, on trouve de sacrés phénomènes !
franck chebs 16 septembre 2013 15:48
j adere , dommage que mes joueurs n ont pas compris la philosophie et la complexité de ce systeme ,
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